La session extraordinaire du Conseil des ministres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) s’est tenue du 22 au 23 avril 2025 à Accra. Elle a porté sur un plan d’urgence et les modalités de retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger de l’organisation sous-régionale.
Mandatée par l’Autorité des chefs d’État et de gouvernement, cette réunion visait à examiner les conséquences du retrait des pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES), tout en évaluant l’impact sur les programmes en cours, la relocalisation des institutions et la préservation de la libre circulation des personnes et des biens.
À l’ouverture des travaux, le ministre ghanéen des Affaires étrangères, Samuel Okudzeto Ablakwa, a salué les 50 ans de parcours de la CEDEAO, tout en précisant que cette session portait exclusivement sur les plans d’urgence consécutifs au retrait officiel des trois États.
« Bien que les relations puissent être rompues sur le papier, les réalités sur le terrain racontent une toute autre histoire », a-t-il souligné.
La commission de la CEDEAO a présenté un plan d’urgence structuré autour de cinq axes majeurs :
- Ajustements juridiques et institutionnels
- Accès au marché et intégration économique
- Coopération en matière de paix et de sécurité
- Programmes sectoriels de développement
- Approfondissement du développement régional
Le président de la Commission de la CEDEAO, Omar Alieu Touray, a réaffirmé l’engagement de l’organisation à défendre ses valeurs fondamentales dans ce processus de retrait. Il a estimé que, malgré les bénéfices tirés de décennies d’intégration, le départ de ces pays appelle une réponse structurée et responsable.
« Cette réunion devrait nous permettre de définir les bases de nos futures relations avec les pays de l’AES », a-t-il conclu.
