
Depuis quelques jours, une ancienne rumeur ressurgit sur les réseaux sociaux, prétendant que le Royaume d’Arabie Saoudite aurait promis de construire gracieusement 200 mosquées au Burkina Faso. Bien que cette information ait déjà été formellement démentie en 2023, elle continue de circuler en 2025, obligeant les autorités burkinabè à réagir une nouvelle fois.
Une rumeur persistante, affirmant que le président du Faso Ibrahim Traoré aurait rejeté un projet de construction de 200 mosquées proposé par l’Arabie Saoudite, circule abondamment sur les réseaux sociaux. De Facebook à Twitter en passant par TikTok, l’information est rapidement devenue virale. Pourtant, elle est totalement infondée. Dans un communiqué officiel publié jeudi 20 mars 2025 sur sa page Facebook, le Ministère des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur a formellement démenti ces allégations.

Une rumeur tenace depuis 2023
Le ministère qualifie cette information de fake news et précise qu’il s’agit d’une rumeur sans fondement, relancée par des « individus malveillants » pour la première fois en octobre 2023. Elle a été utilisée, à plusieurs reprises, dans des discours polémiques, souvent dans le but de manipuler l’opinion publique ou de nourrir des tensions sur des sujets sensibles comme la laïcité, l’influence religieuse ou encore l’aide internationale. À l’époque, le Ministère des Affaires étrangères avait déjà démenti formellement l’existence d’un tel projet. Malgré cela, cette fausse nouvelle n’a jamais complètement disparu des espaces numériques. Sa résurgence en mars 2025 démontre non seulement la persistance de certaines intox, mais également la vitesse à laquelle elles peuvent se propager, notamment dans un contexte de méfiance généralisée et de polarisation de l’information.
L’appel à la vigilance du ministère
Dans son récent communiqué, le ministère exprime son regret de voir cette fausse information revenir à la une de l’actualité en ligne. Il pointe du doigt des individus « aux intentions malveillantes » qui seraient à l’origine de cette résurgence, sans toutefois les nommer. Face à cela, le département ministériel en charge des relations extérieures appelle les citoyens à faire preuve de vigilance et à se référer systématiquement aux canaux de communication officiels pour toute information relative aux actions diplomatiques ou à la coopération internationale. Le communiqué rappelle que les plateformes officielles du ministère, notamment sa page Facebook et son site web, sont les seules sources fiables concernant les annonces gouvernementales en matière de diplomatie.
Abdourazak TRAORE